LA RÉUNION: QUI DÉCIDE ?

Avec la gestion de cette épisode du Covid 19 à la Réunion, nous avons observé à nouveau un décalage entre les prises de position et les décisions, et pour être plus direct entre Paris et la Réunion.

L’objectif de cet article n’est pas tant de dénoncer cette gestion mais d’aborder un vrai problème de fonds.

Tout d’abord faisons un état des lieux des compétences dans leur globalité : nous sommes un département français, accessoirement d’outre mer gouverné sous la présidence de la république française. Le préfet est le haut fonctionnaire missionné à mener à bien la politique gouvernementale. A ses côtés on retrouve les parlementaires (députés et sénateurs) chargés de défendre les intérêts de leurs territoires au sein des organes législatifs de notre république : l’Assemblée Nationale et le Sénat. Le pouvoir décentralisé étants attribué au conseil régional pour les questions économiques et au conseil départemental en matière sociales. Les communautés d’agglomérations et les mairies s’occupent eux de la proximité.

Bien que n’étant pas dans une fonction politique, le préfet dispose de toutes les compétences de l’Etat en matière d’ordre public, d’organisation des élections, d’application des lois et des règlements ou encore de protection de l’environnement. Il gère également les différents organismes de secours et d’intervention du territoire sur lequel il a autorité : police, gendarmerie, pompiers, SAMU … il est nommé par le conseil des ministres, remettre en cause sa souveraineté serait celle de discréditer celui de l’État.

Le haut pouvoir local a été divisé en 2 branches, à plusieurs reprises, la question d’avoir une collectivité unique a été abordée ainsi le ping pong usuel entre les collectivités ne serait plus de mise. Au delà d’un simple regroupement des compétences, il y aura lieu de les élargir pour pouvoir répondre aux spécificités de notre insularité, à condition de revoir le fameux amendement Virapoullé. L’objectif serait-il d’avoir un statut à l’image de la Nouvelle Calédonie ? (https://www.vie-publique.fr/fiches/20236-le-statut-de-la-nouvelle-caledonie)

Je ne peux répondre à la place des réunionnais mais si le débat d’occuper un poids plus importants dans les débats et orientations nécessaires au développement de notre île est de dire que nous sommes capables, alors nous nous devons de ne pas avoir peur d’aborder la question statutaire ou identitaire lorsque que nous nous soulevons sur le fait que « toutes les décisions ne peuvent se prendre à Paris ».

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